Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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« Ton père a-t-il combattu pour la France ? Toi as-tu fait ton service militaire ? Hélas, pas de réponse…… »

Durant le séjour, en me promenant, à la sortie d’Albi, je  roule derrière un cortège de voitures, un  mariage et dans une des voitures : Claude Cordoba, Mona,( boulanger avenu Kléber) mon ami Huillet Emile, Josette Botella. Quelle joie, quelle fiesta ...retrouver ses connaissances, ses amis, c’est incroyable..!!!  Nous prenons rendez-vous et  dès le surlendemain, je suis à  Béziers . Nous déjeunons le lundi de Pâques, ( arroz con pollo et en dessert mona, préparés et confectionnés par les familles Botella et Espinosa) sous une pinède, près de Capestan avec en prime l’arrivée  des Soria, des Pastor, de Zouzou Garcia…de la cité,.au total une quinzaine de bel abbésiens. Depuis je n’ai plus ‘lâché’ mon ami Emile, nous nous voyons tous les ans.

Fin juin, les élèves de la classe de fin d’étude 2  , effectif 19: -19 élèves présentés au C.E.P.E  -19  reçus, le directeur est enchanté du pourcentage,  100%, du jamais vu dans les écoles de la circonscription. Je suis fier de moi.

Il faut dire que le troisième trimestre était bachotage, bachotage...après la classe, une dictée, cinq lignes maximum, avec beaucoup de règles de grammaire à appliquer ou un problème avec explication de  la démarche à suivre. Les élèves étaient demandeurs, pourquoi les décevoir.

René Rueda : souvenirs de mon intégration 7/10

Chose  très rare, le directeur prend l’initiative de me confier une clef de l’école. Parfois il est 18 h  quand nous rangeons les cartables. Je ne me fais pas payer, les collègues ne comprennent pas, cet ’engouement’….

Une circulaire ministérielle  oblige les enseignants à rester jusqu’au 6 juillet dans les écoles. Heureusement j’ai prévu de faire un stage de moniteurs de colonies de vacances à Saint Aygulf, l’autorisation d’absence accordée et me voilà parti. Je m’engage pour deux sessions de 15 jours, ce sont des ‘ados’ travaillant dans les mines de charbon, ils viennent du Pas de Calais et du Nord, tout se passe à merveille, ils goûtent à la douceur de l’été et aux joies de la Côte d’Azur.  

Les  grandes vacances se poursuivent  à Castelnaudary. Ma mère ayant réussi à trouver une petite location, dans cette petite ville, le soir sur la place: pétanque jusqu’à minuit et pêche durant la journée. Maman se sent bien, elle revit, mais elle a hâte d’aller voir ses cousins à Lourdes qui la décideront à acheter sur plan, un petit appartement.

1963, Rentrée des classes, pour ma part 34 élèves et toujours deux cours, fin d’étude 1 et 2: avec les élèves nous repartons sur les mêmes bases, étude pour ceux qui veulent et le jeudi, foot. . Sur les seize collègues, huit  sont des anciens, il y a de nouvelles figures surtout des institutrices. Nous sommes appelés à nous entendre et à nous  fréquenter, à la cantine, pendant les récréations autour d’un café, tout est bon, pour raconter des histoires drôles.