Souvenirs de Sidi Bel Abbès
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Roger Picon
Histoire d'Antoine Martinez, 13
obscur "poilu" mort pour la France
Sidi-bel-Abbès, 26 juillet 1892
Wischaëte (Belgique), 6 novembre 1914

Je vous fais savoir que le matin même avant de savoir la 1ère nouvelle c’est-à-dire le samedi nous venions de rentrer des manœuvres du régiment et que nous sommes rester 2 jours dehors c’est-à-dire entre Carmaux et Gaillac chaque bataillon faisais le parti bleu rouge et blanc et le 12 juin nous partirons au tir de combat à Castre. Faites le possible de m’envoyer quelque chose et faites le possible me faire réponse de suite car il me tard de savoir de vos nouvelles. Je vous fais savoir aussi qu’il y a 20 jours que j’ais écris à l’oncle Vincent et que je n’ai pas de réponse. Enfin plus rien à vous dire. Vous embrasserez bien à ma sœur Henriette et à Léon et toute la famille. Votre fils qu’il vous aime et qu’il vous embrasse bien fort - Ant. Martinez
Voici maintenant la deuxième missive. (déjà publiée dan le préambule de cet article)

Jouaignes le 20 Octobre 1914 - Chers parents - Je vous écris ces quelques lignes pour vous faire savoir que je me trouve en très bonne santé en espérant toujours que vous vous trouviez de même. Je vous fais savoir comme ce matin j’ai reçu le colis, j’ai reçu le chandail un tricot, une paire de chaussettes 1 paire de gants 1 serviette du papier a cigarette et a lettre 1 crayon . Vous ne pouvez pas vous imaginez la joie que j’ai eu en recevant ce colis car je vois que vous avez songez un peu à moi Et surtout à l’endroit que nous nous trouvont au Nord ouest de la France qu’il fait une température rigoureuse ici ce n’est plus le midi de la France ça se fait quand ce moment je me trouve dans l’Aisne. Il y avait 1 heure à peine que j’avais reçu le colis quand je reçoive les 10 francs dont je vous disais dans la dernière lettre que je n’avais pas reçu. Enfin je reçoive la carte postale ou papa me dit bon courage et en avant. Toujours du courage j’ai eu toujours et je n’aurais jusqu’au bout. Enfin j’envoie 1 carte postale de Toul à l’oncle Vincent et 1 autre à vous. Ce sont des cartes postales que j’avais achetés à Toul avant de m’embarquer. Je vous fais savoir que nous marchons en ce moment si avec l’armée anglaise il faudrait que vous voyez ces gens là. La politesse qu’ils ont envers nous; et tous des beaux…?…..tous a la moustache rasé grand et maigres. Nous mangeons beaucoup des conserves fines qu’ils nous les donnent pour leurs plaisirs. Enfin chère maman que des fatigues que l’ont passe dans la vie surtout avec cette guerre. Ont marche rien que la nuit et le jour dans les tranchées tout ça à cause des aéroplanes.Tournez la page
Antoine Martinez a Albi
portrait d'Antoine martinez pendant ses classes a Albi