Roger Picon
Histoire d'Antoine Martinez, 12
obscur "poilu" mort pour la France
Sidi-bel-Abbès, 26 juillet 1892
Wischaëte (Belgique), 6 novembre 1914
Albi le 29 Mai 1914
Chers parents, je vous écris ces quelques lignes pour vous faire savoir les tristes nouvelles. C’était le samedi à 11 h du matin quand je reçoive la première dépêche tout de suite je me doutais que quelque un de la famille et bien malade en effet, c’était Emilio. Tout de suite que j’ai reçu la première dépêche je me suis doutait qu’il était bien mort en effet je ne me trompais parce que le soir à 9 h½ je reçois la deuxième dépêche comme il était décédé et déjà il était enterré. Je suis restais 2 ou 3 jours à ne presque pas à ne pas manger rien qu’à le pleurer car c’était bien mon sang. et de voir que je ne pouvais pas y aller car j’aurais bien voulu lui donner les dernier baiser éternel. J’ai bien fais mon devoir de le pleurer car c’est mon devoir de le pleurer c’est pas que je n’ais pleurer c’est que je le pleure encore chaque fois que je m’en souviens de lui. mais pour le voir plus tard traîner dans les rues ou dans d’autres endroits il faut mieux qu’il dort le dernier sommeil éternel et qu’il dort en paix. Car jusqu’à la dernière heure il nous a fait voir des cruelles. Car il a fini de souffrir et à vous de vous faire souffrir. .