Souvenirs de Sidi Bel Abbès
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Roger Picon
Histoire d'Antoine Martinez, 11
obscur "poilu" mort pour la France
Sidi-bel-Abbès, 26 juillet 1892
Wischaëte (Belgique), 6 novembre 1914

La photo qui suit et qui semble soigneusement mise en scène nous permet de dire qu’il se destinait au métier de peintre en bâtiment puisque nous le voyons sur une échelle, à droite de la photo, au milieu d’un groupe de peintres. Il semble qu’il ait entre 18 à 20 ans. Là s’arrête l’évocation de ce qu’a pu être sa vie civile.
C’est que par cette affectation il était pratiquement interdit de permission dans sa famille. On voit bien, à l’occasion du décès de son frère que l’éloignement l’a pénalisé durement.

Ce qui est certain, c’est que du jour où il s’était embarqué pour la Métropole, jamais plus il ne reverrait l’Algérie.
Ces lettres se divisent en deux périodes. Dans la première qui va du 15 Octobre 1913 au 27 Juin 1914, elles ne reflètent que les préoccupations de n’importe quel militaire qui fait ses classes, mis à part l’annonce du décès d’Emile. Dans la seconde, le ton change. La guerre est engagée et hormis la première datée du 6 Août 1914, encore écrite à l’encre, les autres sont toutes écrites au crayon et dans des conditions extrêmes. Je signale que sa dernière lettre en date du 27 Octobre à laquelle mon grand-père faisait allusion a été perdue alors que je mettais en ordre ces documents !
Je n’extrais des documents que l’on pourra consulter dans l’annexe à cette présente biographie que la lettre dont je viens de parler où il s’exprime sur la mort de son frère Emile ainsi que l’avant-dernière missive qu’il ait adressée à ses parents.
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Dorénavant nous ne le connaîtrons que par les lettres qu’il adressait à ses parents depuis sa garnison d’Albi. Nous ne connaîtrons jamais les raisons pour lesquelles il s’était trouvé expédié si loin de Sidi-Bel-Abbès. Qu’il eût été affecté à un régiment stationné en Algérie, cela pouvait se concevoir, mais en Métropole ?
Antoine Martinez, peintre-decorateur