Arrivé en France, on me dirige sur Nevers. La ville est située près de la ligne de démarcation et donc très surveillée par les soldats allemands. Détenu à l'école du Château, je suis affecté au nettoyage des usines occupées par les allemands. Détention assez décontractée car je peux me remettre à chanter et même créer une petite troupe de théâtre avec quelques civils. Une fois par mois nous donnons une soirée au profit des prisonniers de guerre; je me fais des amis en ville. Et c'est ainsi qu'en février 1942, je parvins à m'évader et passer en zone libre grâce à des amis et des résistants.
Les années de guerre de Raymond Galipienso
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Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
Muni de faux papiers, je peux ainsi me rendre à Béziers où je me fais héberger par ma belle-soeur ( mon frère Louis, prisonnier de guerre lui aussi, a été rapatrié dans un camp des  Landes et affecté au Service du Travail Obligatoire ).Je me présente tout de suite au 2ème bureau à Montpellier où un officier, soupçonneux, m'interroge et vérifie que je ne suis pas un déserteur. Puis je suis affecté au 2ème Chasseurs d'Afrique à Mascara début avril, ce qui n'est pas pour me déplaire. Comme je bénéficie de 30 jours de permission, je file à Sidi-Bel-abbès retrouver ma famille et ma fiancée que j'avais tant espéré revoir. Heureux de m'en être sorti vivant et en bon état.