La fin de l’année approche avec la fête de l’école ,la distribution des prix (pour les CM2 ça se passait au Théâtre Municipal) pour toutes les ècoles de la ville.
Les Maîtres ont lâché du lest,les récréations sont plus longues. On peut engager à présent d’interminables parties de jeux avec les pignols (noyaux d'abricots) ,tchapes, billes, roseaux .. Le troc bat son plein et quand on est “Caffolé” (terme de chez nous voulant dire qu’on est ruiné, qu’on n’a plus rien), on s’arrange pour emprunter en promettant de rembourser plus tard. Et si d’aventure, les choses ne se passaient pas comme prévu ,règlements de compte y “vinga los puñetazos (et en avant les coups de poings). Je me souviens d’un ”grand” qui prêtait 15 pignols à condition qu’on lui en rende 20, celui-là avait ,malgré lui, inventé le crédit-révolving.
Il faisait chaud, très chaud, on cherchait les coins d’ombre, on prenait d’assaut les robinets, on s’aspergeait en profitant d’un moment de non-surveillance pendant lequel les maîtres se désaltéraient devant la classe de M.Celdran avec de grandes bouteilles bien fraîches de bière et de limonade que Mme Vivier présentait sur un plateau .
Et puis c’était le “gai,gai,l’écolier...”entonné à tue-tête par la quasi totalité des élèves jusqu’à la sonnerie.