Robert Bounneau : Présence de l'armée dans mes souvenirs d'enfant , 4/5
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
Pendant quelques années en été, des équipes allemandes de hand ball sont venues faire des tournées de démonstration en Oranie où ce sport était populaire, l’équipe des Spartiates d’Oran s’étant même payée le luxe battre à domicile le champion de France Stella Sport d’IVRY .Mon père m’emmena à une de ces rencontres avec le club de Hassloch, une ville de Rhénanie Palatinat, qui se déroula dans la cour goudronnée du collège Leclerc, ce qui avait un peu surpris les allemands, habitués pour leur part à jouer sur parquet ciré dans des gymnases couverts. Je me souviens que pendant toute la durée du match, des légionnaires allemands massés le long des balustrades du premier étage, ont scandé sans relâche des « HASSLOCH hoch ! » tonitruants, jusqu’à la victoire logique de leurs compatriotes d’Allemagne fédérale, nettement plus grands que les Oranais et à la qualité de jeu supérieure.
Mon seul contact avec la Légion se résume à un passage de tests psycho - techniques équivalents à ceux que je passerai quelques années plus tard lors des trois jours à Tarascon.
Mon seul contact avec la Légion se résume à un passage de tests psycho - techniques équivalents à ceux que je passerai quelques années plus tard lors des trois jours à Tarascon.
L’accent slave épouvantable du gradé qui nous présentait les épreuves, nous a fait sourire au début, mais sa stature imposante et son regard pas commode nous ont sagement dissuadés de faire les malins, comme nous nous vantions de le faire avec certains de nos professeurs de Laperrine.
L’aérodrome et le régiment d’A L A T.
Dès le début des évènements, l’aérodrome, situé sur la route de Relizane, a accueilli une base d’Aviation Légère de l’Armée de Terre, chargée d’opérations de reconnaissance dans la campagne pour repérer les bandes de "fellagas".Progressivement, Bel Abbes est devenue l’une des bases les plus importantes d’hélicoptères d’Algérie, avec pour mission de déposer des sections de combat en plein djebel pour attaquer les « katibah » de l’ALN qui avaient réussi à traverser le barrage électrifié séparant l’Algérie du Maroc.C’est ainsi que notre ville s'est habituée aux ballets incessants des hélicoptères Bell, Hirondelles, Ecureuils, Sikorsky, et les célèbres Bananes Volantes, ainsi qu’aux bang des chasseurs à réaction Mistral basés à La Senia .Ce régiment était uniquement composé d’appelés en béret bleu, qui n’ont jamais beaucoup fréquenté la population européenne et ne se sont plus montrés en ville à partir de 1961.
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L’aérodrome et le régiment d’A L A T.
Dès le début des évènements, l’aérodrome, situé sur la route de Relizane, a accueilli une base d’Aviation Légère de l’Armée de Terre, chargée d’opérations de reconnaissance dans la campagne pour repérer les bandes de "fellagas".Progressivement, Bel Abbes est devenue l’une des bases les plus importantes d’hélicoptères d’Algérie, avec pour mission de déposer des sections de combat en plein djebel pour attaquer les « katibah » de l’ALN qui avaient réussi à traverser le barrage électrifié séparant l’Algérie du Maroc.C’est ainsi que notre ville s'est habituée aux ballets incessants des hélicoptères Bell, Hirondelles, Ecureuils, Sikorsky, et les célèbres Bananes Volantes, ainsi qu’aux bang des chasseurs à réaction Mistral basés à La Senia .Ce régiment était uniquement composé d’appelés en béret bleu, qui n’ont jamais beaucoup fréquenté la population européenne et ne se sont plus montrés en ville à partir de 1961.
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