André Amadeuf :
Mon passage à l' Unité Territoriale 383, page 3
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
Comme au début de la conquête de l'Algérie il s'agissait de faire participer la population européenne à la pacification. Les U.T. En général étaient chargées de surveiller et d'assurer la garde de certains bâtiments clefs comme les bureaux de poste, les tribunaux, les centres de communication, ainsi que des ouvrages d'art. Dans certains rares cas les U.T. pouvaient participer à des contrôles de population ou de véhicules sous la responsabilité de la police ou de la gendarmerie.
Quelques rares unités en Algérie furent spécialisées et participèrent activement à la lutte antiterroriste. Ce fut le cas d' une unité blindée, d'une unité d'aviation et de un ou deux commandos.
Sur une population européenne de 1 200 000 personnes 200 000 hommes furent concernés par ces mesures, nous étions civils 27 jours par mois et militaires pour le reste du mois. Toutes les classes sociales étaient mobilisées dès la fin du service militaire jusqu'à l'âge de 48 ans pour les hommes de troupe et les sous-officiers, les officiers pouvaient largement dépasser cette limite d'âge.
Ce réservoir de soldats soulageait l'armée d'active qui pouvait ainsi mieux se concentrer aux opérations de maintien de l'ordre.
Je me présentais au commandant Tchernomazenco commandant les unités territoriales de S.B.A., qui avait son P.C. au Faubourg Thiers rue Victor Hugo ou Alfred de Musset ?? aux environs de l'huilerie Tramier. Par la suite le bureau de commandement fut transféré dans la caserne de la légion.
J'ouvre maintenant une parenthèse.