Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
André Amadeuf : la dernière année des ateliers du Collège Moderne de Sidi-Bel-Abbès
ex Ecole Primaire Supérieure, page 6/9
ex Ecole Primaire Supérieure, page 6/9
Pour nous l'heure de la récréation avait enfin sonné ! Nous nous agglutinions autour de la forge pour admirer la dextérité du professeur. Cependant nous ajoutions toujours en catimini quelques quolibets salaces car Mr Béghin à la suite d'un accident...! avait le majeur de la main droite totalement raide.
Lorsqu'il tenait son marteau, il nous donnait l'impression de nous faire : << un doigt d'honneur >> ! Quand il avait le dos tourné, il y avait toujours un petit malin qui déposait deux ou trois billes en terre cuite dans le foyer ! La structure des billes n'était pas homogène, certaines contenaient de petites poches d'air. Chauffé aux environs de mille degrés, l'air se dilatait et les billes explosaient en une joyeuse pétarade. Cela faisait bien rire notre brave forgeron. Il savait que c'était la coutume et s'en accommodait parfaitement !
Voilà qu'un jour où le foyer de la forge à son paroxysme éclaire l'atelier, le Principal M. Dassié entre dans l'atelier. Très intéressé par le savoir faire de Mr Béghin, il s'approche au plus près de la forge !
Hasard, prémonition, nous avions été plusieurs à truffer de billes les braises chauffées à blanc. Nous reculons prudemment, le feu d'artifice se déclenche, il est agrémenté par des projections de charbon incandescent ! Mr Dassié surpris, sursaute, s'écarte brusquement, il nous regarde perplexe, interroge du regard notre professeur. Ce dernier sachant très bien de quoi il s'agit explique sournoisement sous le regard amusé de Mr Olivarès que lorsqu'on éteint la forge, on arrose le charbon avec de l'eau, que des poches d'eau dans le charbon se transforment en vapeur sous l'effet de la chaleur et provoquent ainsi les explosions !
Lorsqu'il tenait son marteau, il nous donnait l'impression de nous faire : << un doigt d'honneur >> ! Quand il avait le dos tourné, il y avait toujours un petit malin qui déposait deux ou trois billes en terre cuite dans le foyer ! La structure des billes n'était pas homogène, certaines contenaient de petites poches d'air. Chauffé aux environs de mille degrés, l'air se dilatait et les billes explosaient en une joyeuse pétarade. Cela faisait bien rire notre brave forgeron. Il savait que c'était la coutume et s'en accommodait parfaitement !
Voilà qu'un jour où le foyer de la forge à son paroxysme éclaire l'atelier, le Principal M. Dassié entre dans l'atelier. Très intéressé par le savoir faire de Mr Béghin, il s'approche au plus près de la forge !
Hasard, prémonition, nous avions été plusieurs à truffer de billes les braises chauffées à blanc. Nous reculons prudemment, le feu d'artifice se déclenche, il est agrémenté par des projections de charbon incandescent ! Mr Dassié surpris, sursaute, s'écarte brusquement, il nous regarde perplexe, interroge du regard notre professeur. Ce dernier sachant très bien de quoi il s'agit explique sournoisement sous le regard amusé de Mr Olivarès que lorsqu'on éteint la forge, on arrose le charbon avec de l'eau, que des poches d'eau dans le charbon se transforment en vapeur sous l'effet de la chaleur et provoquent ainsi les explosions !