Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
André Amadeuf : la dernière année des ateliers du Collège Moderne de Sidi-Bel-Abbès
ex Ecole Primaire Supérieure, page 4/9
ex Ecole Primaire Supérieure, page 4/9
Le marbre nous était d'un grand secours pour cette réalisation qui pouvait s'échelonner sur une ou plusieurs semaines. Nous faisions glisser une face de notre ouvrage plaqué contre l'équerre sur le marbre légèrement enduit d' huile graphitée. Si la surface était parfaite elle était uniformément noirâtre,si des taches grises du métal apparaissaient il fallait rectifier cela à petits coups de lime dosés avec précision ! De temps en temps les professeurs passaient derrière nous, ils nous faisaient rectifier un geste incorrect ou la manière de bien tenir un outil.
Quelquefois ils surveillaient notre cadence de sciage. En allant trop vite les lames de scie pouvaient chauffer ce qui accentuait leur usure ou bien à la suite d'un faux mouvement elles pouvaient casser.
Ils surveillaient aussi notre travail quand nous nous rendions au marbre afin d' éviter les bousculades, ils étaient là pour que nous respections notre tour de passage !
Certains jours Mr Ballester qui devait s'ennuyer dans son atelier venait rendre visite à ses collègues ! Etait-ce pour parler des réalisations des travaux en cours ou de toute autre chose ? Nous ne l'avons jamais su!
Dans l'ensemble la discipline imposée était ferme et à la fois bon enfant. Toujours est-il que notre concentration ne devait pas se relâcher sans quoi tout était à refaire ! Inutile de préciser que de sournoises ampoules poussaient un peu partout à l'intérieur de nos mains !
Nous passions ensuite à la séquence d'ajustage
Dans l'une des deux pièces longuement et douloureusement préparées, après un traçage minutieux, il fallait retirer du métal pour laisser apparaître en relief un ou deux ergots rectangulaires ou en forme de queue d'aronde (des tenons). C'était la partie mâle !
Dans la seconde pièce (partie femelle) il fallait découper en creux des cavités ( des mortaises) dans lesquelles devait s'emboîter et glisser la partie mâle sans qu'un filet de lumière puisse passer entre les jointures ! La marge d'erreur tenait presque du centième de millimètre, j'exagère du dixième de mm seulement !
Ils surveillaient aussi notre travail quand nous nous rendions au marbre afin d' éviter les bousculades, ils étaient là pour que nous respections notre tour de passage !
Certains jours Mr Ballester qui devait s'ennuyer dans son atelier venait rendre visite à ses collègues ! Etait-ce pour parler des réalisations des travaux en cours ou de toute autre chose ? Nous ne l'avons jamais su!
Dans l'ensemble la discipline imposée était ferme et à la fois bon enfant. Toujours est-il que notre concentration ne devait pas se relâcher sans quoi tout était à refaire ! Inutile de préciser que de sournoises ampoules poussaient un peu partout à l'intérieur de nos mains !
Nous passions ensuite à la séquence d'ajustage
Dans l'une des deux pièces longuement et douloureusement préparées, après un traçage minutieux, il fallait retirer du métal pour laisser apparaître en relief un ou deux ergots rectangulaires ou en forme de queue d'aronde (des tenons). C'était la partie mâle !
Dans la seconde pièce (partie femelle) il fallait découper en creux des cavités ( des mortaises) dans lesquelles devait s'emboîter et glisser la partie mâle sans qu'un filet de lumière puisse passer entre les jointures ! La marge d'erreur tenait presque du centième de millimètre, j'exagère du dixième de mm seulement !