Toutes les occasions étaient bonnes pour faire sauter nos pétards : de préférence dans les halls d’entrée des immeubles où le son emprisonné et amplifié par les murs surprenait les paisibles locataires ! (avant de provoquer l’explosion nous bouchions préalablement de nos doigts nos conduits auditifs !)
C’était d’autant plus amusant qu’ensuite il fallait fuir à toutes jambes pour échapper à quelques éventuelles représailles ! L’idée de ce genre de farce m’était arrivée par hasard. Un de mes oncles, militaire de carrière, en visite chez nous, avait émis des doutes quand à la puissance de notre pétard ! Vexé, sur le champ, je mis une dosette de poudre dans le couloir de notre petit appartement et la fit exploser selon le mode opératoire habituel. Nos oreilles en pâtirent douloureusement !
L’oncle fut convaincu et manifesta son étonnement par quelques onomatopées bien senties !
Les abords de notre Collège ou celui des filles n’étaient pas épargnés ! Lorsque nous n’avions pas cours, il était de bon ton de faire notre petite musique sur le trottoir devant les salles de classes, ce qui perturbait élèves et enseignants !
Une hystérie collective s’était emparée de tous les garnements, les doses de poudre ainsi que l’épaisseur des pierres furent augmentées.