Ils étaient devant le Collège de filles, les pétards sautaient devant le cinéma Olympia. Les cyclistes se précipitaient vers l’endroit précité, des explosions troublaient alors la rue Mozart ou la rue Paul Bert .Je crois bien que pas un seul loustic ne fut appréhendé… ! Au Collège nous trouvâmes une solution géniale et sécurisante pour améliorer le rendement et la qualité des explosions.
A l’atelier de métallerie du Collège, nous possédions une poubelle qui recueillait toutes sortes de morceaux de fer mis au rebut et en particulier des morceaux de fer plat épais d’environ un centimètre et de quatre à cinq centimètres de largeur.
Ces bouts de fer provenaient soit de chutes inexploitables après sciage en petits morceaux des grandes barres de six mètres de long (morceaux destinés à l’usinage par les élèves).
Soit de travaux usinés qui avaient été notés et qui ne servaient plus à rien.
Il nous était facile de récupérer un bout de ferraille. Après un coup de scie et quelques coups de lime quand les professeurs étaient distraits, nous possédions un objet qui remplaçait avantageusement les fragiles pierres de rivière !
Il avait un petit inconvénient : il était un peu lourd, mais ce n’était rien par rapport à l’amélioration technique qu’il possédait !
Etant bien plat, il facilitait l’équilibre lorsque nous nous perchions dessus, de plus sa solidité était un gage de sécurité pour nos talons, il évitait aussi des projections d’éclats de pierre.