C'est Monsieur Dassié notre Principal, suivi comme son ombre par Monsieur Pujol le Surveillant Général !!! Stupeur dans l'assemblée, tout le monde est debout, silence contraint...!
Le principal prend la parole, il expose le motif de son intervention. Madame Bruschini est allée se plaindre de l'état dans lequel nous avions mis sa classe !
Elle refuse de faire cours dans ces conditions. Monsieur Dassié veut savoir ce qui s'est passé samedi.
Les questions fusent:
-Qui a ouvert le placard ?
Silence géné !!
-Qui a commencé à jeter la première craie ?
Silence résolu !!
-Qui a répliqué ?
Silence absolu !!
Un mur étant plus prolixe que nous, Messieurs Dassié et Pujol sont bredouilles ; nous sommes menacés d'exclusion temporaire, de comparution devant le conseil de discipline, de....!!! J'ai oublié le reste.
On nous explique que si les coupables se font connaître, il seront les seuls à être sanctionnés !! Silence complet, nous sommes amnésiques,
personne n'a rien vu, n'a rien entendu, n'a rien fait, bien que tous les élèves soient parfaitement renseignés sur le déroulement des faits !!
La sanction tombe !! A silence collectif, punition collective : seize heures de colle étalées sur les deux Dimanche à venir !!
Toute la classe frémit, c'est la <<TUILE >>! Impossible d'assister aux matchs du S.C.B.A pour la plupart d'entre nous, impossible de jouer pour certains qui sont membres de ce club et qui ont des matchs importants à honorer en minimes ou en cadets !
Certains dirigeants du Sporting, quelques parents de footballeurs essayent de faire reporter ou aménager la colle, peine perdue Monsieur Dassié reste inflexible.
Le Dimanche suivant à huit heures nous sommes à pied d'oeuvre. Quatre heures le matin, idem l'après-midi, ce sera long mais l'on pourra certainement tromper la vigilance du <<Pion>>, bavarder, jouer à la bataille navale, au morpion, lire en secret un roman quelconque, l'optimisme règne..Monsieur Dassié vient vers nous, il porte sous son bras une pile de dossiers, nous fait entrer dans l'étude, il pose les chemises sur le bureau, il nous ordonne de nous asseoir.
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