Manuel Rodriguez : réflexions sur le faubourg Négrier, l'école Victor Hugo, la scolarité des enfants ! 1/9
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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Le faubourg du général Négrier occupait la partie sud de la ville. Limité à l’ouest par la route des Amarnas et à l’est par l’avenue jean Mermoz, il ne présentait pas la moindre petite élévation de terrain. C’était une vaste plaine.
Une grande zone de jardins, sillonnée de deux canaux d’irrigation, occupait toute la partie nord de la rue principale, la rue du soleil, plus populairement connue sous l’appellation hispanique de calle del sol .
L’école Victor Hugo se trouvait à l’est de cette rue, véritable colonne vertébrale du quartier d’environ 600 mètres de longueur, orientée Est-ouest, sans un seul arbre, inondée de soleil du matin au soir. Elle reçut son premier revêtement goudronné, fin des années 40 et ce fut l’entreprise Beraguas qui fut chargée des travaux.
Cet établissement scolaire n’hébergeait que les garçons du faubourg. Les filles devaient aller elles, en ville, à l’école Paul Bert, de l’autre côté des Glacis sud. Pas d’école maternelle non plus. Nous devions tous nous rendre, filles et garçons, à celle de Paul Bert, située au dos de l’école de filles.
Au début des années 50, l’ouverture du groupe scolaire Négrier (Marcellin Berthelot), école de garçons et école de filles, érigé tout à l’ouest du faubourg, offrit enfin aux filles leur école primaire.
« Victor Hugo » garçons fut alors délestée des enfants habitant à l’ouest des rues Borysthène et Rodin.
On notait dans notre quartier la présence de beaucoup d’artisans et d’ouvriers,  des maçons et peintres en bâtiment pour la plupart, ainsi que tous ceux qui travaillaient dans les corps de métiers gravitant autour du domaine de la construction. Des laitiers, au nombre de 5 ou 6, étaient regroupés rue Borysthène. Ils élevèrent d’abord des chèvres puis ensuite des vaches. Néanmoins, ils furent toujours reconnus comme « cabreros », chevriers. Quelques vieux jardiniers subsistaient ici et là encore mais, dans les années 50, les constructions nouvelles réduisirent leurs terres maraîchères en peau de chagrin. Des employés de bureaux en petit nombre, une petite poignée de fonctionnaires et des commerçants, de petits épiciers essentiellement, complétaient le tableau.

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