Chaque jour, nos « Hollandaises » avaient droit tout de même, l’une après l’autre, à une courte promenade de quelques dizaines de mètres seulement, lorsque le maître vacher les conduisait à l’abreuvoir, un petit bassin, « la pilica », situé tout contre le puits de leur patio.
Heureuses, elles savouraient cette unique sortie à l’air libre. Elles ne se hâtaient point, leur allure était nonchalante, leur pas se faisait un peu plus lourd .Le vacher avait beau leur caresser la croupe, avec son bâton, pour les faire avancer, elles prenaient tout leur temps. Elles regardaient à gauche puis à droite, s’arrêtaient parfois. Visiblement, elles jouaient la montre.
Voulaient-elles ainsi emmagasiner dans leur tête le plus de clichés possibles pour les « ruminer » ensuite, en mémoire, entre les quatre