Souvenirs deSidi Bel Abbès
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Et puis, quelques années après, un collecteur de lait se chargea de faire la tournée de ces petits laitiers, en camionnette. Il se rendait ensuite presque quotidiennement à Oran pour alimenter une grande coopérative laitière.
Et puis, quelques années après, un collecteur de lait se chargea de faire la tournée de ces petits laitiers, en camionnette. Il se rendait ensuite presque quotidiennement à Oran pour alimenter une grande coopérative laitière.
Les temps commençaient à changer.
Fin des années 50, tous ces petits producteurs - ils avaient tout au plus 5 ou 6 vaches chacun - travaillaient au ralenti ou disparurent.
L’établissement de la CLO (Coopérative Laitière Oranaise) commercialisait alors des
Manuel Rodriguez : les chevriers du faubourg Négrier 5/5
bouteilles de lait à travers toute l’Oranie et les premiers yaourts, nature, au citron, à la vanille ou à la fraise firent leur apparition. Une grande page était définitivement tournée dans notre rue.
Après 62, cette grand famille de « cabreros »- on les appela toujours ainsi – éclata. Ils se retrouvèrent disséminés à travers tout l’Hexagone : Tours, Région parisienne, Sochaux, Lyon, Alès où ils suivirent leurs enfants dans leur nouveau lieu de travail.
C’était nos voisins, c’était nos amis. Ils étaient bien des nôtres.
Ils contribuèrent pour beaucoup d’ailleurs à ce que la rue Borysthène méritât l’appellation populaire de la « Calle del Mortero. » (Rue du Mortier)