Cette joue satinée contre la sienne... comme elle lui manque ! Mais ici, les femmes si précieuses et si rares, ça se partage...Quand elle revient, d'un pas léger d'oiseau, il est sans rancune et rien ne diminue sa joie de la revoir. Des couples dansent, collés l'un à l'autre. Le haut-parleur, après un tango, égrène une mélodie de Lucienne Boyer : « J'ai laissé mon cœur au pays lointain... » Où sont restés tous ces coeurs ? Beaucoup des femmes sont Espagnoles, mais la majorité est Française. Il y a aussi des Arabes, toutes jeunes, fraîches et quelques haratines qui ont du sang soudanais dans les veines. Mais celles-ci, d'habitude, fréquentent les maisons meublées. Maisons meublées ! Plaisir des pauvres...Une chambre minuscule, un tapis par terre.