L'amour... L'amour qui mène le monde... pour lequel tant d'êtres se ruinent, souffrent, meurent... L'amour pour lequel tant d'existences dévient de leur courbe normale... L'amour qui n'est que douceurs, tendresses, rêveries... L'amour fait d'une multitude d'impondérables... L'amour qui est plus qu'un acte : une fatalité, née de très loin, une force vivante qui s'oppose à la mort, à la tristesse... L'amour qui est la vie elle-même ! C'est au Village Nègre qu'on vient chercher tout cela. Les hommes se croisent, s'interpellent, les femmes rient... Toutes les folies et tous les désirs se frôlent... Les idiomes, nés dans les cinq parties du monde, s'entrecroisent... « lich liebe dich », « Te szeretem », « I love you », « Jog alskar tig ». « Sze agapô », « Te quiere », « Ja vas volim », « lo vi ama »... On doit dire aussi « Je t'aime ». La nuit mauve est déchirée par des cris. Des appels s'entre-mêlent, des injures retentissent, des bouts de refrain vous gifflent.