Le nouveau marché du centre-ville 16/17
Si par hasard, la commune se refusait à l’achat, comme il s'agit d'une question de salut public, on s'adresserait au gouvernement qui donnerait des ordres au ministre de la marine pour qu'il soit remis à titre gracieux, ou en compte, le nombre debouées nécessaires.
Bel-Abbès le 18 septembre 1890
RÉPARATIONS MARCHÉ COUVERT
C'est hier qu'à eu lieu la réunion de la commission chargée de recevoir le marchécouvert. Elle se composait de MM. Baquet 1" adjoint, Bernard, Bolliet, Dufour, Villeneuve, conseillers municipaux. Cette commission a décidé de demander à l'entrepreneur, des réparations quiconsistent à arranger les portes, à les recouvrir en tôle, à rejointoyer en ciment lecarrelage. D'un autre côté dix-huit tuyaux de descente vont être placés pour éviter les inondations du marché.
Un projet de huit mille francs a été présenté par M. Berger, pour aérer le marché.Nous ne disons encore rien de ce projet que nous ne connaissons pas dans sesdétails
LES LIEUX D'AISANCE DU MARCHE COUVERT
Enfin, on est en train de prendre une bonne décision, les lieux d'aisance du marché couvert que nous avons cru jusqu'ici avoir été construits, pour que l'on ne put s'en servir, vont être ouverts au public.
Seulement une difficulté restait à surmonter, c'était d'assurer la propreté de ce «bueno retiro » et un moyen pratique a été trouvé par notre premier adjoint. Un individu serait spécialement affecté au nettoyage et serait rémunéré de son travail par le prélèvement de 0,05 par personne.
Des water-closets manquaient à Bel Abbès, les voilà créés.Toutefois la chose une fois faite, le service de la police aura une surveillance sérieuse à exercer, pour assurer la propreté et la désinfection.
Bel-Abbès le 30 octobre 1890
ENCORE ET TOUJOURS : Le Marché Couvert
Que pense notre municipalité, de laisser le marché couvert dans l'état où il setrouve?
Ce matin ces pauvres maraîchers faisaient pitié ; tenus de rester là pour servir leurclientèle, les uns avec leurs parapluies, les autres les femmes surtout ayant retroussé leurs jupons pour se garantir de la pluie. Ces braves gens qui paient, pour être à l'abri, un loyer très onéreux, n'ont même pas la liberté d'intenter une action et de faire constater par procès-verbal, que les clauses de leur marché de location ne sont pas remplies.
Les agents de police répondent à une demande de constatation par procès-verbal,comment voulez-vous que nous dressions procès verbal à la commune de laquellenous sommes les agents. L'adjudicataire du marché, qui est le seul que connaissent les marchands et maraîchers, ne saurait être responsable de la défectuosité des bâtiments qui lui ontété livrés. Seulement ce n'est qu'en lui intentant une action en dommages et intérêts que les intéressés peuvent aboutir à un résultat.

180.000 francs dépensés pour faire un marché, dans lequel tout le monde doit êtreà l'abri, et il pleut à l'intérieur plus qu'à l'extérieur.
Des boutiques telles que la boucherie Blas Nevado, la charcuterie à côté sontabsolument inondées et il séjourne dix centimètres d'eau dans les baraques. Si aulieu de boucherie et de charcuterie, il se fut agi d'épicerie, comestibles ou autresdenrées alimentaires, susceptibles d'être détériorées par l'eau, la perte matérielle pour les commerçants eut été énorme et ils n'eussentcertainement été indemnisés par personne. On ne nous reprochera pas d'être violent de revenir constamment sur un sujet déjàtraité et retraité, puisque l'on ne fait rien pour porter remède à la situation, noussommes obligés de nous faire l’écho de justes revendications.
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