Le nouveau marché du centre-ville 15/17
H. D.15.06.1890
Une immense échelle est couchée en travers du marché couvert.
???...
Est-ce pour briser les vitraux afin de donner de l'air aux maraîchers, ou pour remplacer les vitraux brisés, pour les échauffer complètement ?…
03.07.1890
Température et hygiène publique au marché couvert. Si vous consultez un médecin par ces temps de chaleur qui vous détériorent l'estomac et vous enlèvent l'appétit, il vous répond : il faut peu boire, se forcer àmanger, pas trop de viande, mais pas mal de légumes et légumineux cela rafraîchit l'été.
Sur ce conseil de médecin, fort de cette ordonnance, sur la foi des arrêtés municipaux sur la salubrité publique, vous franchissez une des portes du plus beau des monuments communaux,
nous voulons parler du marché couvert.
Là, l'esprit joyeux, le coeur content, l'estomac réchauffé par la perspective d'un bonr epas à faire, vous pénétrez à l'intérieur; ô désespoir, ô fortune traîtresse, le slégumes frais, dérision, les fruits, pourriture, salades, carottes et navets en fermentation, voilà le seul spectacle donné à votre estomac qui, écoeuré, vous engage à ne rien acheter de ces saletés.
Des ordres auraient été, parait-il, donnés à l'agent voyer pour faire enlever tous les carreaux latéraux du marché et cela il y a déjà quelques jours. Cependant rien n'est fait…
PÉTITION DES MARAICHERS
Monsieur le Maire
Nous avons l’honneur de vous exposer que nous sommes lésés dans "nos intérêts par la chaleur intense qui règne au marché couvert. En effet, les légumes frais que nous apportons le matin dépérissent et se flétrissent, se gâtent et deviennent invendables.
Des procès-verbaux nous sont faits pour vente de légumes avariés qui sont saisis et jetés ensuite à la rivière. Nous vous prions de nous mettre pendant trois mois de l'année sur la place de l'Église, comme nous étions par le passé.
Bel-Abbès le 22 juillet 1890
INONDATIONS
Les orages qui se sont déchaînés sur Bel-Abbès ont aussi fait des leurs sur presque toute la contrée…
Le marché couvert vient d'être encore inondé ; les fautes commises, qui paiera? on nous demande de vouloir bien nous faire l’écho d'une pétition que l'on compte adresser à la municipalité, et dans le cas de refus, à l'administration de la marine. Il s'agit toutsimplement de faire voter au Conseil municipal les fonds nécessaires à l'achat debouées de sauvetage.
Ces bouées seraient attachées à la carcasse du marché et tomberaient, le long des colonnes, de cette façon les maraîchers et négociants seraient certains de ne pas risquer d'être noyés pendant les inondations fréquentes périodiques qui ont lieu chaque année (sic) dans cet établissement.
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