Le nouveau marché du centre-ville 14/17
BEL-ABBÈS, LE 21 MARS 1890
Voilà que cela commence ; notre marché couvert qui est déjà une vilaine construction écrasée, dans laquelle les maraîchers, négociants et industriels auront beaucoup à souffrir en été, pêche aussi par la construction. Il y a trois jours le vent brisait des vitres insuffisamment soutenues par leurs encastrements.
Ces vitres en tombant n'ont heureusement motivé aucun accident…Hier c'était autre chose ; la porte sud, celle qui fait face au théâtre, était en train de se lézarder d'une façon très sérieuse ; les fissures allaient de la face intérieure à la face extérieure, et descendaient sur le côté droit. Aujourd'hui, le travail de la maçonnerie s'accentue davantage et la totalité dufronton de la porte est couvert de fissures. Pour peu que les pluies continuent encore quelques jours, l'écartement deviendra plus considérable, et il y aura danger à passer par cette porte qui devrait, ce nou ssemble, déjà être étayée. Que va penser le public ? On commencera par se demander à qui la faute ? On procédera à une enquête, probablement à des travaux en sous-oeuvre, à dessondages pour examiner si les fondations sont conformes aux devis et plans.……….
Au moment où notre article est sous presse, nous venons de nous apercevoir qu’une deuxième porte se lézarde, à quand le tour de la 3e ???...
H.D.07.02.1890
Le journal écrit un long article sur les défauts constatés au marché et dont il a déjà parlé. Après enquête il semble bien que l’agent-voyer n’a pas exercé son boulot de contrôle et n’a pas fait un rapport à la commission afin de l’informer des modifications importantes signalées par l’entrepreneur M.Pascaud.

03.04.1890
POISSON D’AVRIL
Cette vieille coutume du poisson d'avril se perd, tous les jours ; cependant on la pratique encore à Bel-Abbès puisque l’on a dit que l'on a réparé les portes du marché couvert avecde la colle de poisson.
17.04.1890
Le Marché intérieur se vide les maraîchers et négociants qui l'habitent ont besoin d'air et préfèrent l'extérieur à l'intérieur. Pourquoi faire un marché si les producteurs vendeurs ne veulent pas rester dedans? Peut-être est-ce la frousse d’être enterrés vivants sous les décombres qui a amené la plupart des maraîchers à s'installer à l'extérieur.
Il n'y a rien d'impossible à cela, la solidité légendaire du marché serait une excusesuffisante pour expliquer cette situation.
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