Le nouveau marché du centre-ville 13/17
Le plus désagréable c'est pour les contribuables d'avoir vu leurs deniers si peu utilement employés.
C'est ce qui arrivera toujours lorsque l'on ne laissera pas à chacun son métier. Les qualités d'architecte ne sont pas innées chez l'homme ; il faut avoir fait desétudes sérieuses pour être à même de construire un édifice remplissant les conditions nécessaires à l'emploi que l'on se propose d'en faire. Le proverbe dit : « chacun son métier, les vaches seront bien gardées ». La ville de Bel-Abbès est assez grande, les travaux neufs qu'elle est appelée à effectuer à bref délai nécessitent la nomination comme agent-voyer de la ville d'un ingénieur compétent. Qu'attend-t-on pour procéder à cette nomination, les fautes du passé sont une leçon assez dure pour réfléchir. Nous ne demandons pas la mort du pêcheur mais qu'il lui soit fait une petite retraite en lui laissant le soin du jardin public où il pourra utiliser à l'avantage des habitants de la localité son activité et ses connaissances.
H.D.06.02.1890
RÉPONSE DE L’AGENT-VOYER ( un résumé… c’était trop long )
Si vous étiez bon journaliste, vous qui en faites le métier, vous vous attacheriez à ne dire au public que la vérité mais vos articles ne font que montrer que la vérité est au fond du puits. Les problèmes de condensation nécessitent un coffrage en bois sous le toit mais ce coffrage n’était pas prévu par les architectes.
Les quatre portes créant des courants d’air ont été exécutées exactement selon lesplans des architectes.
Les ouvertures qui manquent au sommet de la toiture n’ont pas été non plus prévues au projet.
Tout cela Monsieur vous ne pouviez l’ignorer et vous n’êtes pas de bonne foi. Toutes les défectuosités que nous remarquons aujourd’hui pouvaient certainement être empêchées : il n’y avait qu’un moyen, faire un autre projet. Mais il ne fallait pas en parler aux conseillers de l’époque qu’une impatience fébrile de voir exécuter le projet existant, tourmentait. D’ailleurs les journaux de l’époque ne tarissaient pas de louanges pour ce fameux projet : sa mise à exécution devait assurer la félicité des bel-abbésiens pour les siècles à venir.
Quant à vos appréciations sur mon compte personnel, elles me sont fort indifférentes. La municipalité a assez d’indépendance pour prendre telles mesures qu’elle croit nécessaires.
BERGER Agent Voyer Communal

LES PROBLEMES DU MARCHE (suite)
A la suite de ce droit de réponse, le journaliste s’attache à démontrer que les défectuosités du marché n’ont pas été relevées en temps voulu par l’agent-voyer,que celui-ci est donc incompétent et qu’on doit par conséquent l’affecter à la surveillance du jardin public…
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