M. Baquet, notre premier adjoint se trouvait au marché ce matin, il a pu se rendrecompte de visu de la véracité de nos assertions. II doit bien aussi un peu comprendre qu'il y a des coupables qui ont mal surveillé la construction du marché couvert ou qui ont péché par ignorance et laissé faire ce qui n'aurait
pas dû l'être.
Il appartient au conseil de faire une enquête et de dégager les responsabilités. Il ne saurait y avoir d'hésitation. Le coupable doit être puni, pour éviter que dans lesnouveaux travaux à effectuer prochainement, nous ne forcions pas encore lescontribuables à payer de leurs deniers,les fautes d'un incapable.
H. D.Le Messager de l’Ouest – 07 mai 1895
CHRONIQUE
La pêche aux maquereaux !
La semaine dernière, tandis qu'il tombait une pluie incessante et que notre marché couvert ne formait qu'une flaque d'eau, des loustics munis de roseaux avec ficelleet sardines pour appât, simulèrent une pêche à la ligne dont quelqu'un de la municipalité fut le témoin. On riait assez fort et les lazzis qui s'entrecroisaient dansl'honorable société n'étaient pas à la louange de notre édilité.