Ma seule consolation, dans ce moment critique, a été un doux et charmant « pardon Monsieur » qu'a bien voulu m'accorder une jeune et jolie dame, dont le ... la tournure, certes bien élastique et dodue, était venue s'écraser sur moi.
Et plus que jamais convaincu des inconvénients du marché actuel, je me retirai, ne comprenant pas que la ville de Bel-Abbès, si pratique, si coquette, n'ait pas, à l'instar de tant d'autres villes qui ne la valent certainement pas, un marché convenable, couvert ou même découvert, orné de tables où serait étalée la marchandise à hauteur de l'oeil et de la main, percé de voies larges, accessibles, où chaque industrie aurait son quartier, et tous les acheteurs la satisfaction indispensable de circuler sans s'écraser ni se bousculer. L'espace, pourtant, ne manque pas et l'on trouverait bien vite un spéculateur pour créer un vaste marché couvert, sous certaines conditions et redevances.
Le vieux marché qui suffisait à une population de 10.000 âmes est absolument impossible pour 20.000 ; on l'a compris, puisqu'on l'a abandonné, mais sans songer à en installer un autre, bien que la place de la Légion, celle des Spahis ou de l'hôpital soient là pour le recevoir dans d'excellentes conditions d'espace et de convenance.
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