Enfin tout s'arrange. Les fêtes continuent. Le 16 avril M. Loubet passe en revue les. troupes de la division d'Alger sur le terrain de manœuvre de Mustapha et est enthousiasmé de leur belle et martiale tenue. Le soir on part pour Oran. M. Loubet dort peu, car le train s'arrête à chaque instant à des centres de colonisation, où il faut se montrer, recevoir des félicitations et remercier. On arrive ainsi à neuf heures du matin à Oran.
Réceptions officielles, visite du port, des exploitations agricoles, etc. Pas une minute de répit. Le samedi, départ d'Oran à huit heures du matin pour les centres de colonisation de Sainte-Barbe-du-Trélat, Sidi-bel-Abbès, etc. Le dimanche Tlemcen. Ce jour-là il pleut, et c'est sous une terrible averse que M. Etienne, qui fait visiter au Président sa ville natale, le conduit à la belle mosquée de Sidi-bou-Médine.
De Tlemcen à Saïda, c'est maintenant le brouillard. Et c'est à peine si l'on peut voir Lamoricière, Sidi-bel-Abbès, Perregaux, et la colonie de Mascara. Mais le mardi on a sa revanche. Parti de Saïda à, cinq heures et demie du matin, le Président arrive à El-Kreider. Là, dans une immense plaine grise et nue, avec seulement une grande tour carrée blanche, qui est l'abri militaire, attendent les tribus nomades indigènes du sud algérien, rassemblées sur ce point.