"El burro del tío Menchón"
Les paroles de Francis Jammes rapportées par François me rappellent le chef d'oeuvre de Juan Ramón Jimenez , poète espagnol , prix Nobel de littérature en 1956, un Andalou exilé en 1931 à Puerto Rico où il mourut en 58.
L'oeuvre en question a pour titre "Platero y yo". On en retrouve les plus beaux extraits dans les manuels scolaires.
C'est une relation poignante entre l'écrivain et son âne Platero.
(consulter Google si vous êtes intéressés) (Manuel)
J'en ai trouvé un petit extrait ! On a envie de l'aimer ce petit ane blanc et aussi de lire l'ouvrage !!!
"Platero es pequeño, peludo, suave; tan blando por fuera, que se diría todo de algodón, que no lleva huesos. Sólo los espejos de azabache de sus ojos son duros cual dos escarabajos de cristal negro."
(Platero est petit, velu, doux; si blanc à l'extérieur, qu'on le dirait tout en coton, et sans os.
Seul les miroirs de jais de ses yeux sont durs comme des scarabées de verre noir.) (Yvette)
Adossé à mon Patio se trouvait une petite chapelle,entre la courette où habitaient les Hernandez (Gilbert, Emile, Félicie, Paulo enfants de Rafael, pompier bénévole et une famille Aguilar) et une courette où vivaient deux ou trois familles arabes (on ne disait pas "algériens" à l'époque). Cette petite chapelle était entretenue par des bénévoles. Un jeune curé,à moto, venait assurer l'office de temps en temps. Il nous offrait des Coeurs Vaillants à la fin de la messe ou de la séquence de cathéchisme. Le nombre de participants diminua lorsque le stock de ces BD fut épuisé!!!Avions-nous vraiment la foi ? Pendant un certain temps,deux jeunes filles assurèrent l'entretien de la petite chapelle adossée à la colline,oh ,pardon ! au Patio ! Paulette et Jacqueline s'acquittaient de leur tâche avec sérieux. Mimile et moi,allions souvent les voir même si elles n'avaient pas de BD à nous offrir ! Un bisou par ci, un bisou par là ....en réalité nous ne savions pas exactement par quels Saints (ou seins), nous étions attirés. Allez donc savoir à cet âge où l'on fantasme tant,et elles étaient si attirantes!!! (François Cazorla)
L'âne de Menchon s'en est allé vers l'Eternité et le cochon demandait Jean-Pierre ? Eh bien,il a donné lieu à une petite fête : "la matanza". La veille, on a fait cuire un sac d'oignons dans un grand chaudron,on les a essorés sous une énorme pierre. Au petit matin,le grand-père paternel est venu saigner le porc avec une adresse peu commune. En un clin d'oeil, l'animal était saigné, ébouillanté, débarrassé de ses soies et débité ! Les boyaux (tripes) étaient vidés et nettoyés et à midi les morcillas étaient cuites et offertes à tous les voisins qui pouvaient les déguster. Ca sentait bon le boudin chaud ! Moment de convivialité, moment de bonheur dans tout le patio. L'après-midi était consacré à la fabrication du boudin de tête, de la longanisse et de ce fameux pâté gris dans les verres. La vessie lavée était offerte aux enfants qui organisaient déjà une partie de foot dans l'autre partie de la cour. les jambons allaient rejoindre le"saloir" et les côtes rôties conservées dans une grande jarre avec du saindoux. L'anisette était au rendez-vous et les blagues fusaient de toutes parts.Je garde un souvenir merveilleux de ces journées de grand Bonheur en regrettant que nos enfants ne puissent les connaître!!! (F.Cazorla)