Coucou ceux du mamelon qu'on entend jamais!!
Vous souvenez vous des soins que nous donnait Mme Colle en face de la casa blanca, combien de fois nous a t-elle remis sur pied en nous retirant le mal de ojo, prié le soleil, soigné nos foulures avec simplement ces mains.
Pour les angines c'était Mr Cobos de mon patio qui lui massait sous la machoire et hop le soir même plus rien.
Et le coup de la gousse d'ail brûlée dans sa peau qu'on ouvrait délicatement on sortait la pulpe on la mettait dans un peu d'huile
et en faisant attention qu'elle soit tiède et non brûlante on la mettait dans l'oreille quand on avait mal( un ami médecin m'a dit par la suite que l'ail était un antibiotique naturel).
Pour le soleil et la gousse d'ail mes enfants peuvent dire qu'ils ont bien connu! (Danielle de la casa blanca )
Lorsque nous avions des vers ma grand-tante nous enfilait une gousse d'ail dans le derrière et pour l'angine ma grand-mère nous massait le poignet et il fallait que ça craque pour que ça nous passe.Que de bons remèdes et ça marchait!!! (Danielle A)

Oui, Manuel ! On avait droit aussi à du "papel d'estraza" (papier d'emballage très grossier) à la place de la feuille de l'"Echo d'Oran". Que perfume (quel parfum) !!! meilleur que le Ploum Ploum (Yvette)

Le" Papel de estraza" que les épiciers utilisaient pour l'emballage des marchandises.
Pas de poches en plastique à l'époque. (Manuel)

On a beaucoup parlé des "peleas",je voudrais vous entretenir de la douceur de vivre dans ces cours de promiscuité. La convivialité, l'entraide, le respect de l'autre c'étaient nos règles naturelles. Certes, on se vouvoyait,on s'appelait rarement par le prénom (Madame ou monsieur Untel), pratique d'un héritage hispanique; mais toujours avec, je le répète, un profond respect. L'entraide : une femme sur le point d'accoucher était souvent entourée d'une ou de plusieurs voisines. Quand les sages femmes (Blanchard, Mallet, Girard...) arrivaient le bébé était déjà là avec un petit ruban rouge autour du cou pour conjurer le "mal de ojo"!

On tombait en panne de sucre, de café,d'huile ou autre denrée c'était SOS VOISINS et çà marchait...
La tolérance: un âne qui brait, un enfant qui pousse des cris à vous rendre sourd,un voisin qui squatte les trois-quarts du hangar,un porc qui séjourne dans en coin bruyamment...et le jeune Bernou qui avec un bâton passe la matinée en donnant des coups sur une lessiveuse en chantant:"de la con-con-con,de la fi-fi-fi,de la tututu,de la rerere...de la CONFITURE! Ah! On ne s'ennuyait vraiment pas dans mon Patio! (F.Cazorla)

Qu'est devenu l'âne? Est-il resté à l'hopital? et le porc est-il devenu vieux? raconte-nous la suite du vécu de notre enfance.Merci Paquico. (Jean-Pierre)

Bonjour Daniele A.
-Nina tu te rends compte de la "barbarida" que tu as dis ici. Il y a plein de dames et messieurs qui vont être outrés de voir comment ta grand-mère soignait l'angine (un gousse d'ail dans le c.. et hop! guéri).
-Par contre tu as oublié de dire comment elle faisait pour mettre cette gousse là où elle devait être placée ?.(J'imagine le tableau nu)....

Extrait du Forum : Dans mon patio 3/9
Souvenirs collectifs de Sidi-bel-Abbes
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