En mémoire de mon père, Eugène Torrès, instituteur dans le bled algérien, de 1948 à 1960.
Je crains que si on n’apporte pas de contradictions à la mouvance qui ne cesse de fustiger la France pour ne retenir de son histoire que la partie qui la condamne, selon une vision univoque et systématiquement accusatrice, la colonisation, cette grande œuvre de la République, sera, pour solde de tout compte et par le truchement d’une vision simplificatrice et idéologique, purement et simplement ravalée au rang de « crime contre l'humanité ». L’œuvre de colonisation ne fut pas sans défauts loin de là, parfois injuste, inégalitaire, et exploiteuse. Mais elle ne fut pas que cela. Au cours de ma vie j’ai objectivement pu en mesurer les effets positifs en Algérie, au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Cambodge où j’ai longtemps vécu. Aujourd’hui comme en Indochine, resurgissent des témoignages de gratitude pour l’œuvre de santé, d’éducation, d’administration, de cadastrage et de développement, laissée par la France et que nos successeurs ont galvaudée. Cette auto-flagellation qui est aussi une spécialité française - avez vous jamais entendu un seul membre du gouvernement britannique s'adonner à ce plaisir morbide ? - est une injure à notre histoire et à ceux qui l'on faite.
François Torrès Général (2s) ,
LIBRE OPINION mai 2015 : page 1/3
Par pitié, cessez de fustiger la France.
Posté le samedi 23 mai 2015
Sélection ASAF juin 2015