Dans ma famille, la pêche était une tradition, car mes oncles étaient pêcheurs. Tout petit, j’ai eu le plaisir de les accompagner dans la plupart des coins de pêche aux alentours de Bel-Abbès, la Tomica, le Rocher, le Gué des Trembles, Oued Imbert, Boukanefis, l’Oued Sarno, puis plus tard le grand barrage, etc.
Nos rivières n’étaient pas profondes, mais elles regorgeaient de poissons, et mes oncles étant des spécialistes, connaissaient bien les ‘’trous ‘’où le poisson se cachait.
Pour pouvoir pêcher il fallait fabriquer sa canne à pêche. La confection de celle-ci était une tradition que les anciens nous communiquaient. En tout premier lieu, savoir choisir le bambou que l’on allait couper au jardin public de la Cité Perret, sans se faire prendre par le gardien : 3 à 4 mètres de long, une flexibilité parfaite sur tous les éléments dans sa longueur, pas trop lourd, bien équilibré, et permettant une bonne prise en main. Ensuite montage sur le fil de la ligne, du bouchon. Ce bouchon en liège était généralement un bouchon de bouteille, que l’on avait pris soin de tailler en pointe sur une des extrémités, puis peint en rouge et percé dans son axe pour y passer le fil.
Cette photo d'André Amadeuf illustre bien le loisir familial de la pêche à Bel-Abbès. Voici le commentaire d'André : Août 1952,mon père pêche dans la Mékerra avec le petit Adrien Roussel à l'endroit où la rivière va faire un coude et se diriger du bas du faubourg Thiers vers la Vallée des jardins .