Nous avions aussi, SVP, une boite à pharmacie, dont j'étais le responsable en chef.
Tous les joueurs de l'équipe se cotisaient, 2 francs chacun, pour acheter le nécessaire, et quelquefois, l'argent disparaissait.
En observant bien, on s'apercevait rapidement que untel ou untel avait tout d'un coup les nouvelles images "GLOBO" de Celestin Oliver ou de son frère, de Sedan, Marche du Racing, kopa , Wisniezcki de Reims ou de Di Stephano ou Gento du Real.
Revenons à l'équipe du Barrio Alto du haut, rue du Marabout.
Toinou G. était le goal. Un goal volant, comme on les aimait à l'époque et dont Lamia de le Marsa était son idole.
Le vol c'est bien, mais l'atterrissage c'est dur, surtout sur nos terrains bien caillouteux!!! Pa que te cuento, les genoux de Toinou étaient, hiver comme été, arrancao, avec des trous plus profonds que ceux de la Sécu.
Il prenait pourtant soin de mettre de la Ouatte sous ses genouillères. Un jour avec son équipe composée de René Gil (SCBA) les fils de la Picona, les Perez et 3 ou 4 copains Arabes il gagna le tournoi du Stade des Curés.
Notre Toinou G;, s'emparant de la coupe et suivi par une Jalda de gosses traversa tout le quartier en chantant Son Hymne du Barrio Alto d'en haut dont malheureusement je ne peux vous donner l'air mais dont je me fais un grand plaisir de vous transmettre ci-dessous les paroles:
Barrio Alto.............. est une équipe
En jouant .................du fotbalisme
Quand Bario Alto...........y gagnera
Tout le monde...............y chantera
Quand Barrio Alto...........y perdera
Tout le monde...............y pleurera
Barrio Alto............
Toinou, si tu me lis: UN ABRASO !!!!
Ce texte échappe à la prose, bien carrée, bien construite et structurée , traditionnelle, mais il montre, si besoin était, l'étendue de notre culture et de notre bi-linguisme.
Je pense que d'autres " Vedettes" ( en toute gentillesse)existaient ailleurs qu'au Barrio Alto.
Qui aura la Joie de nous les raconter ?
A delante Compañeros
Jean Claude