Souvenirs de Sidi-bel-Abbes

Jean-Pierre CANTON : le faubourg Maconnais, tel que dans mes souvenirs. 6 / 8

L’ irrigation des jardins :  le « Riego » Le faubourg était traversé d’ouest en est par un canal principal d’irrigation. C’était un fossé régulièrement entretenu, bien traçé de 1m à 1,20 m de large et une profondeur de 70 cm. Toujours en eau, des heures fixes étaient allouées à tous les jardins attenants à ce canal depuis le barrialto jusqu’à Gambetta. Selon le surfaces à irriguer un laps de temps était décerné, et à chacun,

à l’ heure fixée, de couper le canal principal afin de détourner l’ eau dans sa parcelle, à l aide de vannes métalliques( une tôle forte avec une poignée soudée au-dessus). L’eau entrait dans les jardins te remplissait les quartiers à arroser. Pour aller plus vite et conserver la fraicheur plus longtemps, des « cavallones »  étaient façonnés avec des «  sapes ». L’opération d’irrigation terminée, on retournait au canal principal et on inversait les vannes pour rendre l’eau au canal. Cette façon d’ irriguer existe encore au Maroc et en certains endroits d’Andalousie. A Bel-Abbes j’ai encore pratiqué ce système avec mon père en 1962. Mais , quelques fois, il arrivait que l’eau ne soit pas au rendez-vous, il y avait coupure au milieu du temps imparti. ! Ya estamos, me han robado el agua ! et de sortir et suivre le canal principal en amont jus qu’ à l’indélicat qui « avait oublié de fermer entièrement sa vanne » ou s’ était trompé d’ heure de fermeture. Après quelques injures «  maldita séa ladron » et des palabres avec rendez-vous à la cantine pour l’ anisette le dimanche suivant, les choses revenaient au calme et chacun de s’en retourner chez lui. Tourner la page
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Sidi-bel-Abbès, une fillette inconnue posant devant un canal d'irrigation. Doc. trouvé sur un site américain, photo début 20ème