Ecritures de Sidi-bel-Abbès
Francis Rodriguez : les vins Kinouri, page 1/3
Pendant les vendanges de nombreux camions chargés de raisins arrivaient à l’usine pour décharger leur cargaison. Les services logistiques se trouvaient rue Borysthène , j’assistais tous les jours au passage des gros véhicules qui partaient vers les domaines viticoles . Certains jours une odeur de vinasse, nullement désagréable, flottait dans le quartier .
Pierre, l’aîné, personne attachante de la calle del Sol jouissait d‘un grand charisme, bon vivant il aimait organiser des repas avec les amis , ainsi, paëllas, couscous, gazpachos réunissaient de nombreuses personnes du faubourg mais aussi quelques célèbres pique-assiettes. Très généreux, il aimait faire des blagues, des anecdotes assez cocasses abondaient, l’une d’elles circulait avec persistance dans le quartier, à la fin d’un repas copieux et excellent, arrosé d’un bon vin, il fit apporter la tête de l’animal, c’était un chat !!!
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La seconde entreprise appartenait aux frères Henri et Pierre Got, le siège de la société et les caves se situaient à l’angle de la rue Courbet et de la rue Cavaignac.
Le Faubourg Négrier abritait deux grandes entreprises , toutes les deux issues de la culture de la vigne.
La première avait ses installations et sa direction au 44 rue du soleil, la société Bodé distillait le jus de raisin pour obtenir de l’alcool neutre à 90°.