Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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il courait pour traverser le petit jardin de la gare , alors s’engageait une course poursuite avec la légion , mais notre ancien avait une bonne pointe de vitesse , il traversait l’esplanade des Docks ,  puis coupait à travers le «  surco » le marché aux bestiaux et au bout, après avoir dévalé les escaliers il se retrouvait place de La République en face de l’école Marceau : il était sauvé . Il faut dire aussi que les légionnaires jouaient également le jeu , ils arrêtaient souvent leur poursuite rapidement , mais enfin il fallait courir quand même !!!
Francis Rodriguez : La gare, le train 2/2
Quelques années plus tard les chemins de fer algériens mirent en service un train d’une nouvelle génération, l’Inox du nom  de l’alliage car il était de couleur gris métallisé . «  Un bolide pour l’époque  » , il roulait à plus de 100 km/h , fini les locomotives à charbon et les escarbilles qu’on recevait sur le visage .Pour entrer sur les quais nous devions prendre un ticket  payant , mon père échappait à ce péage car il allait voir son beau-frère, Julien Calatayud, chef de bureau au service comptable, il était le père des jumeaux bien connus au village Perrin. Un centre d’apprentissage formait des jeunes aux métiers des chemins de fer , sortir avec le diplôme de fin d’études de cette école était une référence dans le monde du travail. Les cheminots formaient une grande famille et participaient intensément à la vie sportive de notre ville. Ainsi de grands clubs portaient les couleurs des chemins de fer de Bel-abbès : le foot , le volley , l’haltérophilie , les boules . voir les cartes postales de Francis