Ecritures de Sidi-bel-Abbès
Francis Rodriguez :
Les chrysanthèmes, page 4/6
Au cimetière nous venions visiter les sépultures familiales et honorer nos chers disparus mais je ne pouvais pas m’ empêcher d’avoir une respectueuse émotion devant les autres tombes. Ma contemplation fut troublée par le piaillement des moineaux qui se pourchassaient dans les arbres , je reconnus les petits dos mordorés des mâles et les ailes grises des femelles.
Grand-père était là, j’en profitais pour lui poser des questions sur la vie, sur la mort, il me répondit simplement « duermen  » « ils dorment  », ce mot merveilleux apaisa l’inquiétude du jeune garçon que j’étais, tout n’était donc pas définitif pour tous ces enfants de Bel-Abbès me disais-je.
Nous avions inventer un jeu avec mon frère , cela consistait à trouver l’année la plus ancienne gravée dans le marbre, une course poursuite s’engageait alors à travers les tombes afin d’être le premier à lire la date sur la pierre et remporter le petit concours.
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le grand-père de Francis Rodriguez