Le P.D.J ? Un quartier différent de ceux qui dans notre ville affichaient une forte personnalité comme Thiers, Calle del sol, Mamelon ou Perrin car historiquement plus récent et souvent habité par des familles précédemment enracinées dans les faubourgs précités.
D’ailleurs notre P.D.J ne disposait ni de foyer central, comme pouvaient l’être la place Thiers, la rue du Soleil, la place Beraguas ou l’avenue Kléber, ni d’axe privilégié de circulation, ni même d’école primaire (n°20 sur le plan ci-contre, Molière ayant été ouverte tardivement). En conséquence ses habitants étaient souvent attirés par le centre-ville ou par d’autres secteurs où ils retrouvaient parents ou amis.
En fait l’originalité du P.D.J c’était son dénuement en équipements sociaux et sa diversité car né d’une extension de la ville vers l’Est il rassemblait des accédants à la propriété, notamment dans la coquette Cité Monplaisir, des familles de cheminots regroupés dans les pavillons construits à leur intention et des familles d’ouvriers et de fonctionnaires répartis à la lisière des quartiers voisins du Mamelon au sud et du Village Nègre au nord. Dans les limites ainsi définies la Gare de l’Etat avait pourtant peu de points communs avec Monplaisir ou « la calle los trompezones » (au lieu de « trompicones ») qui annonçait déjà le Mamelon tandis que la partie bordée d’oliviers de l’avenue Pasteur s’avançait loin vers les cimetières et la Mekerra.