Robert Bounneau :
Souvenirs de Catéchisme à Bel Abbès entre 1953 et 1957, p. 3/5 |
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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3ème année : Le curé MAS :
C'était le chanoine de la paroisse et à ce titre, le patron d’une équipe de 3 abbés Messieurs AUGER, DELMAS et ABADIE. Avec lui les choses sérieuses ont commencé. Nous avions un « livre de caté » avec questions-réponses et résumés à apprendre par cœur pour l’examen de la première communion, sachant qu’un redoublement était toujours possible. D'ascendance espagnole, il ne plaisantait pas avec la religion. Mieux valait ne pas manquer la messe du Dimanche et toute leçon de catéchisme non sue entraînait une punition comme à l’école. Pour faire bonne mesure il y avait aussi confesse et les pénitences qui allaient avec. Chaque Dimanche avant d'entrer dans l'église, je garai mon vélo à l’emplacement « gardé » par un algérien paraplégique dont j'ai oublié le nom. |
Conformément au budget que m'allouaient mes parents, je donnais 10 centimes à la quête, 5 centimes au gardien, et je disposais de 5 centimes pour m’acheter un chewing-gum à la confiserie d’en face.
Comme on pouvait gagner quelque chose selon la couleur du chewing-gum, certains d'entre nous hésitaient un temps fou avant de choisir. Un Dimanche j’ai tiré un violet et j’ai gagné un pistolet de cow-boy en plastique qui m’a paru très beau quand j’ai vu la tête que faisait le patron du magasin ! Après la confirmation célébrée par l’évêque d’Oran, Mgr LACASTE, les trois jours de retraite avant la communion solennelle m’ont paru une récréation par rapport au travail du lycée. Nous étions assis bien sagement par ordre de classement, les garçons d’un côté les filles de l’autre. Tournez la page |