Il n'a été modifié qu'en ce qui concerne les traitements du personnel, par un décret complémentaire du 15 décembre 1906. La liberté de conscience des élèves indigènes est formellement garantie ; ils ne peuvent être astreints à aucune pratique incompatible avec leur religion. (décret du 18 octobre 1892 art. 15.) Le décret du 18 octobre 1892 a provoqué une rénovation de l'enseignement aux indigènes de l'Algérie, et a facilité les progrès considérables accomplis. Les instituteurs français des écoles indigènes jouissent des mêmes primes et allocations que les autres instituteurs publics de l'Algérie, et obtiennent dans les mêmes conditions des récompenses et distinctions honorifiques. (Décret du 18 octobre 1892, articles 36 et 37.) Par un privilège spécial, tout instituteur ou institutrice qui aura fait recevoir dix indigènes au cours normal, à l'examen des bourses d'enseignement primaire supérieur ou secondaire, peut obtenir, en dehors des contingents ou conditions règlementaires, soit la mention honorable, soit la récompense honorifique immédiatement supérieure à celle qu'il possède (Décret du 18 octobre 1892, articles 12 )
Charles Jeammaire. «Algérie».