Ecritures de Sidi-bel-Abbès
Bachir Belhamza :
Il était une fois l’école de garçons indigènes
de Sidi Bel-Abbés
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Contexte d’une époque
La première école primaire supérieure de l'Algérie a été celle de garçons de Sidi-bel-Abbès (Oran), édifiée vers 1882. Sont venues ensuite celles de garçons et de filles de Constantine, en 1885 ; enfin celle de garçons de Boufarik (Alger) et celle de filles de Blida (Alger), en 1903 et 1908 La Commission sénatoriale d'études sur l'Algérie, présidée par Jules Ferry, montre que la question de l'instruction des indigènes est une de celles auxquelles elle attache une importance capitale. Elle délègue en Algérie une sous-commission qui visite de nombreuses écoles. M. Combes, qui en fait partie, est chargé du rapport. De son côté, M. Burdeau, rapporteur du budget de l'Algérie à la Chambre des députés, étudie la question sur place. Enfin M. Léon Bourgeois, alors ministre de l'instruction publique, se rend à son tour en Algérie et se rend compte des résultats obtenus et de ceux qu'il est possible d'obtenir. Ces études aboutissent au vote d'un nouveau projet et de nouveaux crédits au Sénat et à la Chambre des députés. Le 18 octobre 1892, paraît un décret spécial qui a été le véritable code de l'enseignement primaire des indigènes de l'Algérie.

C’est l’une des plus anciennes écoles de Bel Abbés, elle a été édifiée et destinée à la scolarisation des garçons indigènes, lorsque l’instruction publique fût décrétée gratuite et obligatoire, étendue à l’ensemble des départements et territoires français.( Voir plus haut le contexte de l’époque ) Notre école porta d’ailleurs le nom de : Ecole de Garçons Indigènes, jusqu’en 1956, où elle devint école publique communale, comme le reste des écoles publiques de la ville.
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Il n'a été modifié qu'en ce qui concerne les traitements du personnel, par un décret complémentaire du 15 décembre 1906. La liberté de conscience des élèves indigènes est formellement garantie ; ils ne peuvent être astreints à aucune pratique incompatible avec leur religion. (décret du 18 octobre 1892 art. 15.) Le décret du 18 octobre 1892 a provoqué une rénovation de l'enseignement aux indigènes de l'Algérie, et a facilité les progrès considérables accomplis. Les instituteurs français des écoles indigènes jouissent des mêmes primes et allocations que les autres instituteurs publics de l'Algérie, et obtiennent dans les mêmes conditions des récompenses et distinctions honorifiques. (Décret du 18 octobre 1892, articles 36 et 37.) Par un privilège spécial, tout instituteur ou institutrice qui aura fait recevoir dix indigènes au cours normal, à l'examen des bourses d'enseignement primaire supérieur ou secondaire, peut obtenir, en dehors des contingents ou conditions règlementaires, soit la mention honorable, soit la récompense honorifique immédiatement supérieure à celle qu'il possède (Décret du 18 octobre 1892, articles 12 )
Charles Jeammaire. «Algérie».
Sidi-bel-Abbès, école indigène 1954, CM2
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