Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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André Amadeuf : Les moteurs sportifs du Collège Moderne de Sidi-Bel-Abbès qui deviendra par la suite Collège Leclerc et enfin Lycée Leclerc 05/15
Aussitôt arrivé Monsieur Michel prit les choses en main. Sa tâche était immense, il était le seul professeur de gymnastique pour un établissement qui devait avoir au moins seize classes. La guerre était passée par là et le peu d'intérêt voué au sport jusque là faisaient que les équipements et le matériel sportif manquaient cruellement.
Monsieur Michel s'ingénia donc à trouver des occupations pour motiver ses élèves.
Pas de sautoir pour amortir des chocs ! Les élèves furent conviés à pratiquer les sauts en hauteur et en longueur sans élan.
Lorsqu'il pleuvait et que sa préparation de classe prévoyait une course de vitesse, il transformait la séance en course de quadrupédie sur le carrelage antidérapant du préau, sous forme de course par élimination.
Nous concourions deux par deux, le vaincu était éliminé, le vainqueur rencontrait un autre vainqueur, jusqu’à la finale sous les encouragements de toute la classe.
Les moins agiles arrivaient souvent avec de grosses écorchures de la paume des mains, là où la peau est bien tendre.
Je crois bien me souvenir que Louis Marc et moi-même avons détenu le record de la traversée du préau en quadrupédie, toutes classes confondues. Louis Marc doit encore détenir le record de saut en longueur sans élan de Leclerc avec un bond de deux mètres cinquante !
A défaut d'avoir un portique pour grimper à la corde, celle-ci était utilisée pour mesurer nos forces en d'inénarrables séances où deux équipes placées en bout de corde et se faisant face, tiraient à qui mieux-mieux pour remporter la victoire.