Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
André Amadeuf : La Chefferie du Génie militaire de Sidi-Bel-Abbès organise un atelier de fabrication de sacs en alfa 2/3
Les bottes d’alfa trempaient plusieurs jours dans ces bassins afin de décomposer la matière organique qui enrobait les fibres d’alfa. C’était le rouissage. Une odeur fétide se répandait autour des cuves ! Des ouvriers algériens étaient chargés de battre les tiges d’alfa rouies afin de les écraser avec un maillet en bois afin d’en assouplir les fibres et les séparer. Ensuite les fibres étaient filées par une fileuse dont je n’ai aucun souvenir. Etaient-ils enroulés sur un tambour avant de passer dans le métier à tisser, là aussi j’ai oublié ! Le métier à tisser fabriquait des bandes de tissu très grossier d’environ 46 cm de large. Selon les dimensions que j’ai relevées sur l’unique sac en ma possession les fils avaient un diamètre variant entre 1 et 2 millimètres. En observant le sac je peux conclure qu’une bande de tissu de 2 mètres de longueur était pliée en deux. Les bords étaient cousus probablement à la main en raison de l’irrégularité des points.