André Amadeuf : 5 juillet 1962 9/9
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Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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note 4: Je vous conseille de lire le livre de Jean Pouget:Bataillon R.A.S. Algérie 1956, presse de la Cité ISBN 978-2-258-07423-1
Il y relate l'histoire d'un bataillon de rappelés, le 228ième qui fut dissout et transformé en 584ième Bataillon du Train qui dépendait du C.O.S.A.= Commandement opérationnel du sud algérois dont le Chef était un certain Colonel Katz futur Général . Le portrait du Colonel Katz par Jean Pouget est caustique et réaliste, il pourrait expliquer le comportement du Général le 5 Juillet 1962 à Oran. En voici un extrait: <<Je sors du rang, poursuivait le colonel (Katz). Engagé à dix-huit ans par devancement d'appel, non par idéal. J'étais manoeuvre dans le bâtiment et complètement illettré. Oui, je suis un enfant trouvé, évadé de l'assistance publique à quatorze ans. J'ai appris à lire dans l'armée, vous comprenez, quand j'ai commencé ma carrière, je n'avais aucune relation politique pour me pousser. |
Katz faisait de la franchise transparente un art pour séduire, manoeuvrer sa proie et cacher sa pensée.
Tel qu'il se montrait à Jean-Marie (commandant Jean Pouget) dès leur première rencontre, ce colonel si peu conformiste avait tout pour lui plaire . Et il le savait fort bien, d'intuition ou par calcul, après s'être renseigné sur son compte. Sa lourdeur d'ours brun cachait une subtilité de jésuite, sa modestie une ambition féroce.>> Les réflexions de Jean Pouget sur l'armée, sur les méthodes et les moyens employés pour faire la guerre d'Algérie sont instructives. Son implication politique dans le mouvement gaulliste est intéressant. Jean Pouget était le commandant qui réorganisa le 584ième B.T. J'eus l'occasion de servir avec plaisir sous ses ordres en tant que chef de section pendant neuf mois, je faisais partie d'un petit contingent d'officiers et sous-officiers du Train aéroporté qu'on lui avait octroyé pour l'aider à remettre le bataillon sur ses rails ! |