| AVEC LES KEPIS BLANCS RUE DE LA JOIE A BEL-ABBES (rue verte) 05/10 par Marcel Carrière Reportage photo, Paul Buisson, Extrait de la revue Détective |
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La nuit, à l'heure où la fraîcheur tombe sur ces maisons chaudes comme un linge mouillé sur la face brûlante d'un fiévreux, les silhouettes claires des légionnaires surgissent des portes.La musique métallique d'un phonographe les accompagne dans l'obscurité. Ils abandonnent entre les murs sales d'une chambre à 20 francs leurs rêves d'un moment. Les hommes sans toit quittent leurs maisons passagères. Les cafés mettent leurs volet de bois. les façades sans âme du quartier réservé ne sont plus que des pierres anonymes. le lendemain, les rues attendront encore sous le soleil, leurs promeneurs en képis blancs. Mais elles n'accueilleront pas sans restrictions. Elles ne sont pas des rues comme les autres. Ne pénètre pas qui veut dans le quartier réservé, soumis à une administration sévère.Tout légionnaire ou sous-officier doit, dès l'entrée, montrer patte blanche au bureau de contrôle.
-Nom, numero matricule. Au mur, devant lui une affiche.Maisons autorisées : |
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Le Soleil
La Lune Le Caftan Le Sphynx La Favorite La Grand'Maison Tous gradés et légionnaires surpris dans des maisons autres que celles mentionnées ci-dessus seront l'objet d'une sanction disciplinaire. Lorsqu'il précise l'objet de la visite (on se doute lequel), on lui donne une fiche sur laquelle, lorsqu'il quittera le quartier, devront être inscrits le nom de la "maison" où il s'est arrêté et le nom de sa partenaire. Grâce à la rigueur de ce contrôle, tout accident médical sera immédiatement décelé. Tournez la page |
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