Alors, elles se marieront, se voileront, auront beaucoup d'enfants, des filles, bien sûr — et la tradition des prêtresses de la danse et de l'amour se perpétuera. Celle-ci a déjà beaucoup d'or dans ses cheveux... Mais on comprend pourquoi...Sa danse est pudique, évocatrice, voilée. Elle
appelle l'amour de tout son jeune corps et l'on voit la pointe de ses seins qui marque la robe. Elle offre tous les trésors qu'elle possède, les yeux à demi-baissés.l'amour a de fatal, de rythmé, de vivant, tout ce que le désir a de puissance, de forces créatrices... Elle danse, elle s'offre, elle aime...Palpitant, on suit le grand drame qui se joue, le drame toujours pareil, merveilleux, nouveau... le drame de l'amour. Tout à coup, prise d'une frénésie qui nous entraîne tous, après avoir caché son visage, rapide, elle défait ses robes l'une après l'autre. La dernière, de dentelle écrue, brodée d'un galon d'or, tombe, se love à ses pieds comme un animal familier. Une seconde, elle est là, nue...
Un corps sculpté dans un bloc d'or sombre.