1. - CELUI QUI NE CROYAIT PAS
IL m'avait dit : — Je crois à ton corps émouvant, gorgé de caresses comme un fruit l'est de sucs... je crois à tes seins érigés qui s'élancent au-devant de plaisirs fluides, imprécis... je crois à l'ardeur insensée que tu fais naître en moi... Je crois en tout ce qui est toi... mais pas à l'amour... J'attendais plus que ces étreintes effrénées qui nous laissaient pantelants, à demi-morts, sur notre couche... Je voulais que tout son être participât à ce magnifique festin charnel. Il ne pouvait pas aimer. Alors, je le quittai. Quand il ne m'eut plus près de lui, il connut une nostalgie profonde qui n'était pas seulement la perte de mon corps troublé. Il me supplia de revenir. Mais je refusai. J'avais connu de trop près les délices infernales de sa passion. Et puis... je n'étais plus libre. Un jour, je reçus une lettre de lui :