Toutes les autorités civiles et militaires, ainsi que leurs charmantes compagnes, étaient là : M. Bellat, maire et Mme ; M. le colonel Azan, commandant d'Armes et Mme ; M. Imbert, administrateur représentant M. Aze, sous-préfet, et Mme:; M. Brémond, conseiller général et délégué financier; M. Paul Bellat, délégué financier et Mme, etc.. Et l’inauguration entra dans sa phase décisive. Sur la scène l'orchestre de la Légion attaqua une vibrante Marseillaise écoutée debout par l'assistance entière et M. Bellat s'avança pour prononcer le discours d'usage. Après avoir rappelé que, de tous temps, aux armées, le chant et le théâtre ont préludé aux plus sublimes sacrifices et joint le nom de la Légion Etrangère au développement de Sidi- Bel-Àbbès, le maire en arriva à la question de la construction du nouveau théâtre :
En 1932, la ville arrivait à contracter un emprunt destiné à couvrir les frais de la nouvelle construction à édifier parce qu'il fallait, sur du vieux, établir du neuf.
La question financière tranchée, d'autres, aussi essentielles, restaient à résoudre.
Reconstruire sur le même emplacement, accorder l’esthétique du nouveau monument à celle de la place Carnot, coeur de la cité, créer une oeuvre, qui fut simple, moderne et grandiose à la fois, où l'architecture et les commodités complexes et si nombreuses du théâtre se trouvassent le plus heureusement alliées ; doter Bel Abbes d’une scène et de sa présentation extérieure, modèles uniques, qui soulèveraient l'admiration des villes d'Algérie les mieux pourvues à cet égard. Eh bien ! c'est fait !
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