Les Turcs poursuivaient l'aile droite de l'armée espagnole, quand les grenadiers de l'aile gauche, commandés par le marquis de Villa-Durias, parurent sur le sommet d'une colline qui dominait la ville. La garnison qui était dans les forts fut si effrayée à cette apparition inattendue, qu'elle se replia en foule vers la ville, et y répandit l'alarme. Avant la nuit, Oran et tous ses châteaux furent déserts.
C'est le 3 juillet 1732 qu'Oran retourna au pouvoir des Espagnols.
Lorsque le traité d'Utrecht eut raffermi Philippe V sur le trône d'Espagne, il annonça son intention de reconquérir Oran, par un manifeste daté de Séville le 7 juin 1732. Rien ne fut négligé pour le succés de l'expédition ; une belle flotte, portant vingt-cinq mille hommes, partit d'Alicante le 15 juin, et mouilla trois jours après au cap Falcon. L'expédition était sous les ordres du comte de Mortemart.
Le généralissime faisait ses préparatifs d'attaque, lorsqu'une affaire d'avant-garde décida du sort de la place.