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Histoire de l'Oranie : L'Espagne à Oran, page 1/2
Oran au 18ème siècle
Hassein-Bey, après plusieurs conférences secrètes avec le consul anglais, qui lui promettait l'appui d'une flotte de sa nation, partit pour Oran à la tête de son armée,dès les premiers jours de mai 1707, et mis le siège devant la ville. Les assiégés,ne recevant aucun secours d'Espagne, se laissèrent aller au découragement. Ceux qui défendaient le fort Saint-Philippe se rendirent les premiers, en septembre 1707, à la condition d'avoir la liberté. Il n'en fut rien : réduits en esclavage, ils furent envoyés au bagne d'Alger. Le château de Sainte-Croix fut rendu par une horrible trahison des soldats de la garnison, qui tendirent des échelles aux Turcs et les firent monter dans la place, après avoir maltraité et enfermé leurs officiers, qui voulaient résister. Ils n'en furent pas moins emmenés comme esclaves.
Le château de Saint-Grégoire fut pris d'assaut le 1er novembre ; les Turcs tuèrent tout ce qui s'y trouva, à l'exception de six hommes qui s'étaient cachés.
Le commandant du château Saint-André fut trompé par une capitulation écrite en arabe, qu'on lui disait contenir l'engagement de le laisser libre.
Mers-el-Kébir, qui avait une garnison de douze cents hommes, pressé par la famine et le manque d'eau, fut forcé de se rendre ; enfin, après un an de siège, la ville capitula. Le 24 mai 1708, Baba-Assan fit son entrée à Alger, amenant plus de deux mille prisonniers. le consul anglais seul illumina trois nuits de suite ; cette basse flatterie déplut même aux musulmans.
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(extrait de "l'Eglise africaine ancienne et moderne" ouvrage de A. Mame et fils, Tours, 1892)
En premier lieu se place la prise d'Oran par les musulmans, et la reprise de cette ville par les Espagnols.
L'Espagne, agitée à cette époque par les discordes sanglantes qui suivirent la mort de Charles II, et par la guerre de succession, n'avait pu porter qu'une attention secondaire à ses possessions du nord de l'Afrique. Oran n'avait qu'une très faible et mauvaise garnison, sans approvisionnements suffisants, et cependant il avait résisté aux tentatives des bandes algériennes, avec l'aide toutefois de la puissante tribu des Béni-Ameurs, nos premiers et plus fidèles alliès de 1830.