Le nouveau marché du centre-ville 6/17
Or, voici longtemps déjà que nous attendons; et c'est en y songeant que le refrain de Marlborough nous est venu à la mémoire.
Il est un terme à tout, et puisque le plan de M. Gerbat a été étudié, accepté, qu'on peut y faire des retouches, et que, somme toute, il est acceptable, nous demandons qu’on se dépêche !
En effet voici venir l'époque où la ville affirme ses revenus ; en juillet, il faudra mettre en adjudication, entr'autres, le marché, et si la ville renouvelle pour trois ans,elle fera une détestable affaire. Si au contraire, on se décide et on se met aut ravail, on pourra n'accepter un adjudicataire que pour une année, et le nouveau marché terminé, on saura imposer des conditions en harmonie avec ce qu'il devra rapporter.
En deux mots nous demandons une solution.
Maintenant qu'on nous permette une observation.
Dès le début, nous avions rêvé une amélioration, qui vient de se révéler au premier coup d'oeil sur le plan de M. Gerbat. Le vieux marché avec ses murs de citadelle,son ensemble lourd et disgracieux nous semblait une tache, une verrue, au milieu d'un ensemble de constructions légères, en fer et briques, et nous aurions voulu qu'on fit place nette, pour créer ensuite d'un bloc, un marché coquet, homogène et commode. Mais on tenait à tirer parti de ce qui existait, et on essaya dès lors des raccordements qui pussent réaliser ce but.
Mais un crapaud ne ferait pas plus laid au milieu d'un bouquet de roses, que ce vieux bloc de maçonnerie, au milieu, des pavillons fer et briques du plan Gerbat.
C'est surtout du côté qui regarde les Quinconces (la place Carnot) que ce résultat s'affichait d'une façon outrageante, inadmissible; on dirait une grange avec étables sur les bas côtés.
Nous approuvons donc pleinement l’idée de faire disparaître le vieux marché, ce qui permettra, sans augmentation sensible, de réaliser un tout homogène, élégant, spécialement construit pour un but déterminé et aménagé dès lors d'une façon complète.
Tout est donc pour le mieux et il n'y a plus qu'à marcher. Sinon… nous l'aurons à Pâques ou à la Trinité.
PAGANEL

19.09.1885
Projet proposé à la Mairie de Bel-Abbès par M.Gerbat Architecte : construire deux marchés couverts
- l’un sur la place située à l’arrière de l’église
- l’autre contre le marché couvert existant derrière le théâtre et devenu trop petit.

21.11.1885
Projet proposé à la Mairie de Bel-Abbès par M.Gerbat Architecte :
Un marché central, unique et monumental. Coût: 100 000 fr. ( projet initial )

26.06.1886
Le vieux marché couvert, si lourd, si laid, ne sera plus qu’un souvenir dans quelques mois ( démolition décidée ).
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