On conçoit que faire venir des toréadors et des taureaux d'Espagne à chaque corrida, sans savoir où loger les uns, où parquer les autres, soit une occasion de contre-temps et de dépenses considérables ; il faut donc pour s'en tirer augmenter le prix des places en dehors de toute proportion avec la fortune du pays.Le nouveau projet permettrait de fournir des courses au moins une fois par mois et de réduire les prix d'entrée ; les frais se trouvant considérablement diminués puisque les mêmes taureaux devront servir à un grand nombre de luttes. Il n'y aurait plus de passages, transports en boîtes, embarquement et. autres mises en scène qu'on n'emploie jamais dans les superbes corridas de l'Amérique du Sud, ou les taureaux de combat sont, simplement placés dans la montagne et amenés pendant la nuit par les vaqueros aux arènes, où leur attente n’est que de quelques heures.
Bel-Abbès aurait du côté de la forêt sa petite ganaderia gardée et nourrie à peu de frais. Il suffirait de faire achat de quelques novillos en Espagne et de leur donner des génisses. D'ailleurs les haciendas se font une réputation de leurs ganaderias, comme de leurs vins et de leurs huiles, où le charlatanisme a une
grande part. On a vu des taureaux sauvages qui n'avaient besoin d’aucun titre de noblesse pour entrer en lice et s'y bien comporter.
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Les arènes de Sidi-bel-Abbès : page 02
recherche documentaire de Raymond Galipienso
Journal Le Messager de l’Ouest
24.08.1894
CHRONIQUE LOCALE.
Arènes. Les corridas de taureaux sont en voie de préparation. Les cuadrillas sont au complet et les animaux choisis dans les meilleures ganaderias d'Espagne seront mis au repos après le débarquement et peut-être
menés à la campagne, afin de se trouver frais et dispos au jour de la lutte suprême.
Il y a eu entente avec la première épée Fernando Gomez déjà applaudi aux courses de printemps sur nos arènes.Un certain nombre de places sont déjà retenues pour les deux journées des 2 et 3 septembre. Nous ne doutons pas que le zèle des
organisateurs des courses soit couronné de succès.Peut-être arrivera-t-on plus tard à former une ganaderia dans notre département où les Maures au temps de leur puissance, recrutaient les meilleurs taureaux pour leurs jeux célèbres.
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Journal Le Messager de l’Ouest
14.09.1894
ARENES AFRICAINES
Il est question dit-on d'organiser à Oran des courses landaises où la mise à mort d'un taureau ne se produirait qu'exceptionnellement.