Monsieur le Président, nous avons fait un petit résumé historique de la légion et l'avons historié à votre intention. Nous vous serons très reconnaissants de vouloir bien l'accepter.
Sur ces mots, le lieutenant-colonel Lannegrace remet à M. Loubet un livre relatant les faits d'armes de la légion.
Il parle avec une simplicité si touchante, avec une émotion si forte, que tous ceux qui écoutent se sentent remués à leur tour. Il y a bien paru à la réponse que lui fit le Président en lui serrant les mains.
Je vous remercie, colonel, de m'avoir reçu dans votre salle d'honneur. Le souvenir que j'emporte de cette visite servira à m'élever dans les moments difficiles, si nous devons en traverser jamais.
L'histoire de la légion étrangère est toute d'honneur et de gloire comme vous l'avez dit.
Elle sert de refuge aux étrangers et aussi à ces Alsaciens que nous considérons comme nos frères d'hier et d'aujourd'hui. la légion étrangère s'est couverte de gloire sur tous nos champs de bataille.
Quand s'organisa l'expédition du Dahomey, j'étais chef du gouvernement ; le colonel Dodds me fit de la légion étrangère un éloge qui, si je le répétais, serait de nature à effaroucher votre modestie.Plus tard, quand il s'est agi d'organiser la campagne de Madagascar, j'ai entendu les généraux Voyron et Duchesne me dire quelles espérances ils fondaient sur la légion étfrangère. ces espérances étaient légitimes, elles se sont réalisées, et cette admirable phalange s'est montrée vaillante, courageuse, tenace à l'avant-garde comme à l'arrière-garde.
C'est un spectacle réconfortant que je viens de trouver dans votre salle d'honneur, votre musée est un musée du patriotisme élevé sur la terre d'Afrique. Ai-je besoin de vous dire que pour le compléter tout mon concours vous est acquis ? Dites bien aux hommes sous vos ordres que le gouvernement de la République a confiance en eux. Il sait que le drapeau qui leur est confié est entre les mains d'hommes pleins de loyauté et de vaillance ; il ne saurait être remis à de meilleures mains.
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Visite du Président Emile Loubet
à Sidi-bel-Abbès le 18 avril 1903 3/3 |
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