La petite ville de Sidi-bel-Abbès, toute nouvelle, a par sa position une certaine analogie avec celle de Sétif ; de riches plaines bien cultivées l'entourent, on y récolte beaucoup de céréales. Mais Bel-Abbès l'emporte sur Sétif en ce que le territoire est arrosé par l'Oued Mekerra, rivière assez considérable pour mettre en marche quelques moulins dans les environs ; aussi le pays est-il beaucoup plus riche ; on sent que l'aisance y règne et l'on m'a assuré qu'il s'y était fait de très grandes fortunes, dont on m'a cité les heureux possesseurs
Quant à la ville, elle a cet aspect régulier, symétrique, monotone par conséquent, duquel je vous ai si souvent parlé, et qui est le cachet de ces créations nouvelles. Celle-ci est due à une seule inspiration qui a présidé à son établissement. Toujours une enceinte rectangulaire, toujours quatre portes orientées aux quatre
points cardinaux, toujours deux rues plantées, se coupant à angle droit et aboutissant à quatre portes. Il n'y a pas de citadelle, mais on a réuni d'un seul côté, à l'ouest, tous les établissements militaires qui sont nombreux ; la ville avec ses édifices communaux, mairie, église, écoles, marché, etc.,est de l'autre côté.
Un très-beau cercle militaire, entouré d'un magnifique jardin forme la jonction entre les deux cités militaire et civile. Tournez la page
Extrait de "l'Algérie vue à tire d'ailes ou lettres d'un oiseau de passage..."
de Alexandre-Félix Ratheau, 1879 1/2
Index Histoire / Accueil / index thématique / page suivante
Le cercle des officiers, 2 cpa